Les treize desserts Provençaux

Les Treize desserts en Provence 

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La tradition des treize desserts est établie sur des éléments préexistants 

dès le XVII ème siècle (1683).

Mais à cette époque ce n'était qu'une abondance de desserts prélevés dans les provisions hivernales représentant la richesse de la famille. 

C'était la valorisation du travail de la terre et des savoirs faire qui étaient présents sur les tables de Noël.

C'est dans un article intitulé "Lou gros soupa"

dans un numéro spécial de l'almanach provençal "La Pignato" (le chaudron) du 21 décembre 1925

relatant les traditions de Noël, 

que le terme  "Les treize desserts" est employé pour la première fois !

Vous ne trouverez jamais le terme des "treize desserts" dans les livres de cuisine provençale datant d'avant 1925. . . 

Mais vous y trouverez les recettes des biscuits qui font maintenant partie des treize desserts !!!

Le terme des "treize desserts" sert à codifier cette tradition ancestrale de nos petits desserts multiples pour les repas de cette période de fête, que les mères provençales ont perpétués jusqu'à nous.

Merci donc à nos mamans, à nos grands mères qui ont été les gardiennes de la tradition !!! 

Que devons-nous choisir pour préparer ces 13 desserts provençaux ?

Le "Musée des Arts et des Traditions populaires du terroir marseillais", à Château-Gombert, donne une liste des 13 desserts :

Pommes, poires, melon vert "le verdau" (prononcer "verdaou") qui était conservé dans le "grain" ou dans la paille, le raisin frais, les sorbes,

le nougat blanc, le nougat noir, les noix, les amandes, les noisettes, les figues sèches, la pompe à l'huile (voir plus bas), les raisins secs, . . . 

mais toutes les régions de Provence ne s'y retrouvent pas forcément .

Je vous avais dit dans l'article sur "le Gros Souper" que les provençaux étaient un peuple d'agriculteurs, de pécheurs, . . . des bons vivants et très croyants.
Les treize desserts vont s'inspirer de tout cela.

 Pourquoi "13" desserts?

Dans la cène il y a 12 apôtres et le Christ ce qui fait 13 convives !

Dans les treize desserts qui représentent les apôtres ? 

qui représente le Christ ?

Je ne sais pas !!!

Pour moi, la pompe que l'on doit partager en la rompant avec les doigts et surtout pas en la coupant au couteau,
pourrait représenter le Christ qui romp le pain . . .
mais c'est mon interprétation !!!

Voilà ce que, dans ma famille, nous mettons dans les treize desserts :

 - Les Mendiants au nombre de 4

Ils sont représentés par :

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• les noix à la couleur claire qui représentent l'ordre mendiant des Augustins,
• les amandes, de couleur un peu plus soutenue qui représentent l'ordre mendiant des Carmes,
• les figues sèches représentant l'ordre mendiant des Franciscains,
• les raisins secs ou noisettes de couleur très sombre à noire représentant l'ordre mendiant des Dominicains, 

- Les symboles du bien et du mal

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• Le nougat blanc représentant selon certain le bien selon d'autres les pénitents blancs,
• Le nougat noir, ou nougat des pauvres, qui était fait à la maison avec du miel et des amandes, selon certains il représente le mal, ou les pénitents noirs,

Je propose toujours du nougat de Montélimar car mon mari est ardéchois et ça fait partie de ses friandises d'enfance . . . et "j'oublie" le nougat provençal d'Allauch qui pour moi est le meilleur . . . sans aucun chauvinisme provençal . . . !!!

- Les autres symboles 

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• Les dattes, les oranges symbolisent les richesses venant d'orient apportées par les rois mages. 

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Sur le noyau de la datte à l'opposé de la fente du noyau il y a un petit cercle.

Une légende dit :

"Quand Marie vit un palmier dattier elle fit un "Oh !" d'admiration, découvrant la beauté de l'arbre chargé de dattes. Pour la remercier les palmiers imprimèrent ce petit cercle en souvenir du "Oh" d'admiration de Marie. 

Ces petites légendes donnent encore plus de magie à cette fête de Noël...

- La pompe à l'huile d'olive

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C'est une brioche, une fougasse à l'huile d'olive qui n'est réalisée que pendant la période de Noël. Elle est typiquement Marseillaise.

Elle est remplacée dans la Provence de l'arrière pays par le "Gibassier" gros sablé à l'huile d'olive, parfumé à la fleur d'oranger et agrémenté d'écorces d'orange confites.

La pompe à l'huile apparaît comme un dessert incontournable de la table de Noël marseillaise dès 1683. 

Pour moi un Noël sans la pompe n'est pas Noël !!!

Nous sommes à 9 desserts, il en manque 4 !

Ma Maman ajoutait  des pruneaux farcis à la pâte d'amandes, des papillotes, de la pâte de coing coupée en petits cubes, qu'elle faisait à l'automne,  une grappe de raisin blanc quand mon papa réussissait à conserver une grappe jusqu'à Noël.

Mais nous pouvons ajouter dans nos 13 desserts, les spécialités de chaque région de Provence et les fruits frais qui se joignent aux premiers desserts.

Nous pouvons ajouter :

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La pâte de coing  que toutes les cuisinières provençales, mères et grand-mères  confectionnaient à l'automne.

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Les calissons d'Aix en Provence, petites confiseries provençales à base de pulpe de melon et d'amandes. Pour beaucoup c'était un luxe que peu de familles pouvaient s'offrir.

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Les fruits confits d'Apt : extraordinaires . . . Miam ! Miam ! Mais ils ont aussi le goût du luxe !!!

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Les biscuits confectionnées à la maison comme les croquants aux amandes ou "cacho-dent" en provençal, qui sont durs sous la dent et se mangent sans faim (recette ici), les merveilles ou oreillettes qui se brisent en petits morceaux quand on y met les dents !!!

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Cette année j'ajouterai un chocolat marseillais à l'huile d'olive (la fabrique à 20 ans cette année), sous forme de feuille d'olivier . . . les "Espérantines". 
Je me permets cet ajout car c'est un produit local et je ne pense pas trahir l'esprit des 13 desserts. . . !!!

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Puis nos anciens ajoutaient les fruits frais qui mettaient tout leur savoir-faire à contribution pour les conserver au grenier, dans la cave. . . jusqu'à Noël.
C'était les pommes, les poires d'hiver, la grappe de raisin blanc dont les saveur se concentraient durant tous ces mois, le melon vert ou "verdau" , il se conservait dans le grain ou dans la paille. . . 



Un grand nombre de desserts faisaient partie des réserves hivernales, peu de desserts étaient achetés. C'est par la multiplication des desserts que Noël était célébré avec faste, le dessert devenant un plat de luxe.
Les dattes étaient achetées, elles étaient un dessert de luxe et marquaient la fête !

Tous ces desserts étaient aussi une louange aux savoirs faire des femmes et des hommes de cette contrée. Ils savaient conserver, sécher, les aliments sans chambre froide par des techniques spéciales et les produits ainsi conservés prenaient de la valeur et devenaient précieux

Le principal est d'avoir au moins treize desserts, peu importe si le nombre est plus important !!!

Voilà ma liste

1. pompe à l'huile 
2. noix,
3. amandes, 
4. figues, 
5. noisettes (peu d'amateurs de raisins secs)
6. dattes,
7. oranges
8. nougat blanc,
9. nougat noir,
10. les "cacho-dent"
11. les oreillettes maison (pas low carb) recette de mon arrière grand -mère)
12. espérandines et chocolats,
13. raisin blanc frais
14. quelques dattes farcies à la pâte d'amandes . . . les enfants aiment beaucoup !!!

Avec une alimentation Low Carb, 

il nous sera difficile de manger nos 13 desserts car ils sont tous très riches en sucre . . . Aïe ! Aïe ! Aïe !

Mais les noix, noisettes, amandes , les cacho-dent (Low Carb du blog)
les fruits en portions raisonnables . . . 
Puis c'est fête . . . !!!
Personnellement je ne pourrais pas me passer de pompe . . . j'ai été "élevée" à la pompe de Noël !!! 
Le reste du repas sera très restrictif pour les glucides !!!
je ne mangerai pas de bûche !!!



Très Joyeux Noël plein de douceur !!!